Arbre des débats

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Débats


L'impact écologique

D'après Mark Post, ce projet vise, entre autre, à "diminuer le nombre d'animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'élevage". En effet l’élevage est responsable de 18 % des gaz à effet de serre.
Cependant ce chiffre varie selon les pays. Par exemple aux Etats-Unis, les feedlots (élevages intensifs) sont très émetteurs de gaz à effet de serre contrairement à la France où la pratique extensive obtient de meilleurs résultats. En effet, ce type d'élevage n’entraîne pas de déforestation comme en Amérique du sud, contribue à l’entretien des paysages et assure le stockage du carbone. Il y a donc de quoi compenser 10 à 50 % des émissions de gaz à effet de serre grâce à la façon dont l’élevage est géré.


Les qualités gustatives

"Les tissus produits ont exactement la même structure que les originaux, assure Mark Post. La viande produite à partir des cellules souches doit ressembler exactement à celle que nous avons l'habitude de consommer, autrement il sera impossible de convaincre les gens de renoncer à ce qu'ils connaissent."
"Le steak haché de notre collègue est un groupe de cellules musculaires, non un muscle", estime Jean-François Hocquette. Un peu comme du bois aggloméré par rapport à du massif.” L'Académie de la viande, qui s'est fermement opposée au clonage de viande en mai 2011, précisait dans son communiqué : "Une difficulté majeure (mais loin d’être la seule) est de reproduire la finesse de l’irrigation sanguine qui apporterait les nutriments et les facteurs de croissance nécessaires aux cellules en mimant l’irrégularité des pulsations cardiaques".


L'équivalence nutritionnelle

Étant donné que le steak est élaboré en laboratoire, il est possible d'ajuster ses qualités nutritionnelles en fonction de besoins spécifiques. Ainsi, il est possible de concevoir un steak moins gras, ou contenant des oméga 3 à la place des graisses saturées, ou encore de l'enrichir en nutriments et minéraux essentiels comme le fer. Cela rend donc le steak "personnalisable", pour par exemple prévenir certaines maladies courantes.
Quand bien même le goût et la texture seraient fidèles, "l’apport nutritionnel ne sera jamais aussi important qu’avec une viande naturelle", estime Maximilien Rouer.


Des risques sanitaires ?

Mark Post assure que cette technique est sous contrôle : "Mon projet vise à créer de la viande à partir de n'importe quelles cellules souches en utilisant une technologie développée dans le champ médical depuis plus de vingt ans et qui arrive à maturité". L'élevage intensif augmente le risque de maladie chez les animaux et par conséquent le risque de transmission à l'Homme (grippes aviaire et porcine, vache folle). De plus afin de permettre la bonne santé du bétail, les éleveurs ont recourt à l'utilisation massive d'antiobiotique qui peuvent avoir des effets notoires sur la santé des consommateur mais aussi qui induit le developpemment de souches de bactéries plus resistantes.
Le milieu de culture des tissus musculaires contient de nombreux nutriments permettants leur bon développement. Cependant, celui-ci est aussi propice au développement de pathogènes. La culture cellulaire étant difficile à contrôler, cela peut poser des problèmes sanitaires si ils se retrouvaient à l'issu du processus. De plus, certaines techniques de culture ont recourt à des hormones de croissance pour accélérer le développement in vitro, ce qui pose un problème analogue à celui de l'emploi d'hormones de croissance dans l'élevage industriel classic.


L'indépendance alimentaire

"La production de viande devrait doubler d'ici 2050 pour répondre à la demande et mobilise déjà 70% de nos terres agricoles", estime Mark Post. Il y a donc un besoin accrue en viande. Par conséquent ce steak permettrait de résoudre ce problème.
Pour nourrir toute la population, il faudrait changer d’échelle de production de ce fameux steak artificiel, construire des unités de fabrication industrielles rentables. À ce jour, le prototype de hamburger a coûté 290.000 euros. Le chercheur a précisé que le second devrait être plus abordable, à 200.000 euros environ. A grande échelle, on ne peut pas déjà prévoir le coup que cela aurait.